Discerner

 Entendu un matin sur RCF : une chronique d’Anne Ponce que je voudrais partager.  Anne Ponce distingue cinq repères pour discerner. Je retranscris ici la teneur de ses propos.

Premier repère : devoir de s’informer. Les questions éthiques (pas seulement elles, d’ailleurs) sont sérieuses et complexes. Donc méfions-nous des accès d’émotion et des procès d’intention. Prenons le temps de croiser les sources, de confronter les opinions, de vérifier les informations, bref, d’éclairer sa conscience.

Deuxième repère : l’exigence de dialogue. « Dialoguer ne signifie pas renoncer à ses propres opinions, mais à la prétention qu’elles soient uniques et absolues » (Pape François).

Troisième repère : assumer la complexité. Parfois les choses sont simples, noir/blanc, bien/mal. Mais c’est loin d’être toujours aussi évident. Il faut donc se lancer dans un travail de discernement.

Quatrième repère : le courage de tenir bon sur l’essentiel. Assumer ses convictions et les défendre est primordial dans un monde où l’on peut facilement se laisser porter par la vague du consensus mou, de la tolérance-indifférence, bref, où il est très confortable de n’assumer aucun contradiction et de se contenter de plaire à l’opinion dominante ou du prêt-à-penser.

Cinquième repère : le droit d’exprimer son opinion. Il faut le faire avec conviction et respect. Pour le respect, on peut faire un test : tout ce qu’on dit, écrit, déclare, le dirait-on de la même façon si la personne à qui l’on s’adresse était directement touchée par le sujet dont on parle ?